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Les Arts Appliqués, ou des futurs traumatisés de la vie.

Publié le par The Awesome Team

Comme je vous en avait parlé dans un précédent article (2 ans plus tard....), j'ai quelques petits textes en stock (terminés) que je n'ai pas pensé à poster sur le blog à l'époque de leur écriture.

Mais, vu qu'ils sont plutôt pas mal (oui, je me fais rire moi même, c'est pas terrible), je vous les poste, histoire de meubler un peu l'espace et donner un peu de vie. 

Enjoy

Les arts appliqués (c'est à dire nous pour les sourds du fond) sommes de grands (et futurs également) traumatisés. « Mais pourquoi ? » me direz-vous (comme je vous force à chaque fois de dire), parce que messieurs dames, être un étudiant en arts appliqués, même si l'appellation en jette un max,  c'est particulièrement traumatisant.

 

« Je peux pas dormir, faut que je bosse »

Gwenn

 

Cette citation de Gwenn peut à elle seule résumer notre calvaire.

 

Bienvenue chez ceux qui ne dorment pas!

 

« C’est nous les arts appliqués * clap *

On dort le jour, on bosse la nuit

Et parfois on dort pas du tout »

Manon

Merci Manon pour cet interlude musical...

 

Pour vous expliquer longuement et ainsi vous faire rester 20 minutes devant votre PC:

L'art appliqué est une section spéciale de notre lycée (anti-conformiiiiiisme - –'') qui se divise en plusieurs matières toutes aussi palpitantes les unes que les autres: ATC, EPFRA (ou eupfrah pour les gens qui ont pas que ça à faire d'épeler toutes les lettres) EDC, RCI.

De belles abréviations barbares pour des termes tout aussi barbares (attention ça pique un peu):

Arts Techniques et Civilisation (en gros histoire de l'art)

Expression Plastique Fondamentale et Recherche Appliqué (en gros... on barbouille, patouille, cherchouille)

Étude de Cas (en gros de l'analyse d'objets)

Représentation Conventionnelle de l'Image (en gros dessin)

Mais tout le monde s'en fout !

 

Voici donc la source de nos traumatismes! (surtout eupfrah et EDC) les trucs qu'on fait ou analysent nous prennent tellement de temps et d'énergie qu'on en ressort choqués à vie, et le pire dans tout ça, c’est que même en dehors des cours, on peut retrouver certains objets de design qu’on avait eu à analyser…

 

Observons maintenant le comportement d'un individu qu'on appellera.... pas !

 

Mec lambda: Hé! T’amène des bonbons demain ??

1 ère AA: NOOOOOOOOOOOOOOON!! PAS LES BONBOOOOOOONS! C'EST COLLANT CRÉMEUX ACIDULÉ MOUUU, ET RAPEUX AU TOUCHE AAAAAAH * défaille*

Mec lambda: Donc tu prends pas de bonbons ?

1AA: *se relève* non !

Mec lambda: Du coca alors ??

1AA: NOOOOON pas le cocaaaaaaaaaaaaaa, c'est devenu de par sa couleur rouge une référence incontournable de la société de consommation actuelle, et en plus ce dossier-là je l'avais foirééééé. * pleure du sang*

Mec lambda: Ah... D'accord...

 

Mais nous pouvons aussi constater que ce phénomène que nous classerons dans le tiroir «craquage mental généralisé » de notre bureau peut aussi se produire pour des choses très anodines:

 

1AA: *voit une scène d'action dans un film* Whoo putaaaain !

Mec lambda: Oh la vache !

1AA: *convulse et crache du sang*AAAAAAAAAAAAAAAAAH PAS LES VAAAAACHES !

Mec lambda: Hein ?

Manon: *se tape l'incruste dans l'expérience * Deux !

Clémy: *lance un crayon sur Manon * Casse-toi ! C'est mon exemple à moi! Rolalaaa, impossible de bosser correctement avec de telles énergumènes.

 

Bref, je vous disais donc, nous autres Zarzas sommes vraiment dérangés psychologiquement parlant (mais si on creuse doit y avoir d'autres séquelles, mais je vous déconseille de le faire, on a déjà essayé et le sujet s'est mis à nous menacer avec un pinceau petit-gris N°6 ...), et pour vous le prouver j'ai recueilli, au péril de ma vie, quelques témoignages de collègues (ainsi que quelques commentaires fait pendant mon investigation par les personnes présentes) tandis que nous étions à bosser (comme d'hab) dans notre salle de perm' perso (enfin celle où on squatte quasi tout le temps pour bosser).

 

Pour préserver leur identité et afin d'éviter toutes représailles venant d'une de nos professeurs (nom de code: Ruru), certaines personnes interrogées ont préférées garder l'anonymat.

 

« Moi ça m'a rendu encore plus attardée mentales *sautille* et j'ai plus peur de la mort non plus *traverse la route et poursuit un chat * »

Solène

 

« Euuuuuh... J'ai pas le temps de répondre, il faut que je bosse »

Gwenn

 

« Moi, je suis devenu méchant et cynique, l'art appliqué rend les personnes négatives !

Je juge plus, je critique beaucoup, j'ai plus de vie sociale, mon seul plaisir le week-end c'est d'allumer mon ordi et mon seul loisir c'est cueillir des fleurs pour décorer ma chambre d'internat.

Et chui égocentrique aussi des fois, et ça, avant l'art appliqué je ne l’étais pas.

Les profs veulent toujours plus de nous, alors pourquoi pas dans le pire ? *et il se répète encore et encore et encore ad vitam aeternam* »

L'homme C

 

Oui l'homme C est également assez bavard comme vous pouvez le constater.

 

« Ça m'a fait perdre du temps pour mon changement d'orientation. Je me suis fait des amis, mais du coup j'ai plus de vie sociale en dehors de Tréguier.

Je travaille tout le temps, j'ai plus de temps libre, mais je suis quand même mieux organisée maintenant »

Manon

 

« Moi c'est pareil, je reste enfermée chez moi tous les week-end, en fait chui Remi chez moi, facebook est mon seul ami, et je suis devenue méchante avec les gens (les STG) [...] »

Lôôk'A

 

Homme C: Oh ouai! On est méchant avec les STG !

Gwenn: En fait on est élitistes

Homme C: Que j'aime ce mot, élitiste

Gwenn: En fait on se croit trop supérieur, tellement que j'exploite ma sœur et lui donne plein de travail à faire, je rejette ma souffrance sur ma sœur.

Lôôk'A: Et moi sur mes frères... et l'alcool.

 

La rédaction tient à vous préciser que Lôôk'A plaisantait, mais je pense que vous l'aviez compris.

 

« [...] mais j'ai aussi plein de nouveaux surnoms, et ça j'en avais pas avant, hier on m'a appelé Spider-Woman »

Lôôk'A (encore oui)

 

« Hummmm... Je cherche un mot… Nan mais t'es pas sensée écrire ça! *Réfléchit* Je ne suis plus choquée par les gens étrange, vu certains spécimens qu'on a dans la classe.

J'ai plus de vie sociale, comme tout le monde.

Je suis tout le temps stressée pour les rendus de dossier et surtout ma plus grande crainte est de déborder au moment de la mise en couleur, quoique la CPE aussi on apprend à la craindre. Les 3e DP6 deviennent nos punching-balls, on passe nos nerfs sur eux, et sur les STG aussi. »

Jean-Mohammed (ou Jean-Momo pour les intimes)

 

Et à ce moment-là, tandis que nous nous éloignions du sujet en parlant de grenouille en papier rouge et noir, on s'est mis à chanter.

 

Clémy: Ah oui, et on chante pas mal aussi !

Lôôk'A: On a développé une culture musicale.

Clémy: On chante tous du Madonna, on aime les Amish et Billy Mac est notre héros, mais ça, ça n'a rien à voir avec l'Art App'.

Jean-Momo: Tiens d'ailleurs quelqu'un a pas la chanson des Amish ?

 

Enfin vous voyez le genre quoi, un dernier témoignage pour la route, tout de même hein, parce que bon hein... voilà quoi….

Et puis merde c'est mon article je fais ce que je veux! Si je veux un autre témoignage, je mets un autre témoignage, nan mais c'est pas possible ça, plus de respect pour les anciens.... euh je disais quoi moi ??

 

 

« Je peux avoir que 2 heures de sommeil par nuit et je reste quand même fraîche et délicate le matin. Je suis moins timide, je dessine mieux et je fais ce que je veux, je m'habille comme je veux, je me fous de l'avis des autres, j'emmerde les règles j'ai les cheveux verts !!! »

Nohé 

 

Gwenn: T'as pas encore les cheveux verts Nohé.

Nohé: Nan mais ça va venir !

Clémy: C'est cela oui.

 

Grâce à ces citations, vous pouvez maintenant en conclure que nous sommes complètement névrosés, psychotiques à l'idée de rater un rendu ou faire une tâche sur une planche.

On ne dort plus, on ne mange plus (pas le temps, nan mais il est fou lu i!), on est agressifs, asociaux complètement rejetés de la société et prétentieux.

Allergiques à la lumière, nous pratiquons le spiritisme dans les caves les soirs de pleine lune afin d'invoquer le démon qui pourra libérer notre corps de cet enfer.

Nous mangeons parfois les collégiens quand nous avons un petit creux (ben oui, on a pas le temps, on bouffe ce qu'on a sous la main) mais grâce à l'arts appliqués nous savons très bien dessiner des meubles, des « micro-architectures urbaines » (NOOOOOOOOON PAS LA MICRO-ARCHITECTURE !!!).

Nos gencives sont saines et notre haleine sent la fraise des bois aromatisée à la chantilly et nos rots sont glamours (Homme C étant notre exemple en matière de rot glamour). Nous sommes tous très sexy, les cernes sous les yeux et les cheveux pas coiffés depuis la veille étant « juste » un effet de style (ou pas !).

 

Épilogue:

Voici une petite anecdote s'étant passée pendant mon travail d'investigation, j'ai pensé que c'était assez intéressant de la mettre à la fin, histoire de conclure sur une note lugubre.

 

Le cahier de Gwenn *tombe de la table*: Même nous on devient suicidaire

 

« Ça commence par le cahier, ça fini par la propriétaire »

L’Homme C

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