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"Paris c'est d'la merde" épisode 1 - le RER

Publié le par The Awesome Team

« Ce n’est pas moi, c’est le parisien. »

A chaque chose qui se produit, il y a une explication très logique, souvent au détriment des parisiens.

Pour ce premier article que je poste en direct de Paris, je vais vous conter le problème « RER » ! Vous, Parisien, vous me comprenez peut-être, vous, bretons et habitant en tout genre n’ayant rien de semblable dans votre bourgade, restez donc, que je vous explique.

Le RER, cette chose affreuse qui requiert l’obtention pénible d’une carte à l’année quand on est comme moi, bloqué à Paris pour ses études, et je vous JURE que c’est pire que l’obtention d’une bourse ! Pire, de mon côté, j’ai mis un mois à la recevoir leur stupide carte, un mois à frauder et fuir les contrôleurs car je suis une pauvre provinciale bretonne sans argent.


Ah, les contrôleurs, mes amis pour la vie. On a tous déjà vu un contrôleur se balader tranquillement attendant le voyageur fraudeur afin de défouler toute sa haine parisienne sur le pauvre gars. C’est bien connu.
Certes, j’ai pu rencontrer des gentils contrôleurs compréhensifs, peut-être un seul depuis septembre, qui nous a évité l’amende de 90euros (BAM DANS TA GUEULE)(PAUVRETE EXTREEEEME). D’autres en revanche, ne cherche pas à connaître ton histoire et te prennent ta carte bancaire épuisé du moindre argent que tes parents te refilent pour payer ton loyer, des mains avec autant de force qu’un grizzli attrape sa proie l’hiver là-haut, dans les montagnes. Loin de Paris.

Mais surtout, c’est leur manière de t’aborder qui, selon moi, bat tout autre sketch. « Votre ticket mademoiselle, s’il vous plait », dans ma tête se déchaîne nombre d’insulte à moi-même et envers ce stupide contrôleur qui ne fait que son boulot dans son costume gris/bleu collection automne-hiver RATP 2013. « Crois-tu que je viens de sauter par-dessus la barrière pour le délire de me déplacer quelques os au passage, alors que j’avais un ticket valide qu’il me suffirait de passer dans votre putain de borne moche et pleine de microbes afin d’éviter votre regard plein de haine ? », cela me semblait être une bonne réponse, or chacun le sait, à la vue de ces ogres des souterrains, la réaction la plus immédiate est de chercher un ticket usagé dans ses poches avant que la sentence ne tombe. 75 euros plus tard, on se sent bêtes et on se promet de ne plus recommencer.
Puis on recommence le lendemain.  (PS : pleurer devant ces gens ne change pas la facture, j'ai testé.)


Une fois la carte en poche et la phobie des contrôleurs qui s’atténue, on se rend vite compte que la carte n’était que la partie visible de l’iceberg ! En effet, le RER est une espèce de monstre qui en veut pour ta vie, ton moral et pour ton temps. Principalement pour ton temps.

Le retard, les arrêts de 20mn en plein milieu de la voie, les travaux, les ANNULATIONS  de RER carrément, mais surtout les gens qui se suicident. Cette espèce d’annonce glauque à la suite d’un évènement tel que « Accident grave de voyageur »…
A tous ces gens qui pensent que les rails du RER A sont une belle fin, je vous réponds NON, le RER B, ou encore le D si vous voulez mais pas le mien, ce n’est juste plus possible. Le matin, je n’ai plus de justificatifs pour mon retard.

Concernant les annonces bizarres, bien entendu la RATP (notre dieu tout puissant du voyage) ne s’arrête pas là. N’oublions pas les mémorables « Voyageur malade », « Problèmes techniques », « Problème de signalisations », « Maintenance »,  et mon préféré de tous « Alerte bagages suspect ».
Car nous le savons tous « si vous trouvez un bagage qui vous semble suspect, veuillez prévenir un responsable de la RATP » afin qu’il ARRETE TOUS LES RER PENDANT DES HEURES. Moi qui pensais rentrer à une heure décente pour me lire 1 ou 2 chapitres d'une fanfiction, ce sera soupe et dodo.

Dans la catégorie des anecdotes amusantes sur le RER :

  • Il est possible de tenir les portes lors de leur fermeture, au risque de se faire mal.
  • Le dernier RER part de Châtelet-Les-Halles à 00h15.
  • Les derniers RER sont dégueulasses.
  • Les premiers aussi.
  • Ceux du milieu de la journée également.
  • Lire cet article avec comme Skrillex comme musique de fond le rend plus drôle. (Clemy : Ça marche bien aussi avec du Mumford & Sons)

 

Le cas classique de retard à cause du RER ne se déroule jamais comme dans les films (comment ça il n'y a aucun film qui commence avec un pauvre type en retard à son premier jour de taf à cause du RER A? (Clémy : Le RER A, non, mais un pauvre type en retard au boulot, oui)), car en effet vous n'attendez pas pendant 3 plombes le RER à la gare.

Il semble, par je-ne-sais-quel pouvoir magique, arriver à entrer en gare "presque" pile à l'heure, de quoi te convenir afin de ne pas pleurer ta mère pendant une demi-heure tandis que la température extérieure descend sous le zéro. C'est sur les rails, en direction de Paris que le problème se pose. POURQUOI S'ARRETE-T-IL EN PLEINE VOIE? Eh oui, c'est à coup de 5mn entre chaque station qu'il te pourri ton début de journée.
Mais ne vous inquiétez pas, monsieur l'accordéonniste qui est monté à Noisy-Le-Grand-Mont-d'Est va vous permettre de compenser ces 5 petites minutes d'ennuie par une agréable descente aux enfers pour oreilles dès 7h du matin. Merci monsieur le roumain.

Mais alors que certains se réjouissent de n'avoir qu'une ou deux stations a patienter, il me semble que toi tu es dans la même situation que moi n'est-ce-pas? Sans argent pour habiter près de la capitale, tu t'es retranché loin chez Mickey (alias Marne-La-Vallée pour les incultes) afin d'être sûr de ne pas trop pleurer sur ton compte en banque. Et 5mn se transforme vite en 25mn. 

 

Depuis le début je crache tout mon RedBull sur le RER mais n'oublions pas une chose, ce moyen de locomotion moderne de 1977 (merci Wikipédia) est pour bon nombre de parisiens et habitant en Ile-de-France, la possibilité de travailler et s'amuser (autant qu'on peut) à la capitale.
Certes, c'est à coup de 4.90euro le billet que je rejoint la capitale tous les jours, mais c'est aussi à coup de passage éclair de carte Navigo que je traverse Paris et ses drôles de moyens de divertissement.
Et lorsque j'arrive en Bretagne, il m'est difficile de bouger aussi vite avec mon vélo...

Promis, je passerai le permis quand je n'aurai plus peur des voitures.

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